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Georges Seurat (1859-1891) Peintre français |
Seurat, Georges Peintre français qui, avec Paul Signac, initia le Néo-Impressionnisme et en fut l’un des plus grands représentants.
Seurat naquit le 2 décembre 1859, et fut formé à l’école des beaux-arts de Paris. Sa formation traditionnelle le conduisit à lire de nombreux traités scientifiques sur la peinture. La pratique assidue du fusain lui permit d’en vérifier pratiquement la validité.
De sa découverte du courant impressionniste, outre une thématique des loisirs de plein air, il retiendra l’impossibilité de ces peintres à rendre les couleurs réelles de la nature.
Le mélange des pigments sur la palette et l’utilisation pure du blanc faisaient rapidement vieillir les toiles. Afin d’éviter les salissures du temps et l’inexactitude des teintes, il mit au point une technique scientifique désignée sous le terme de pointillisme ou divisionnisme.
S’inspirant des études du physicien Michel-Eugène Chevreul sur « la loi du contraste simultané des couleurs », il substitua au mélange pictural le mélange optique. Les plages de couleurs furent constituées par la juxtaposition de petites touches de couleur pures. L’œil du spectateur devint alors le lieu du mélange, reconstituant par les lois de l’optique et sans aucun parasite extérieur, la perception naturelle des éléments. Chaque couleur fut traitée par la juxtaposition de ses éléments constitutifs.
En 1883, Seurat acheva Une baignade, Asnières (The National Gallery, Londres), une scène de baignade dans la Seine traitée à l’aide des procédés du divisionnisme ; ce fut la première des six grandes toiles qui constituèrent l’essentiel de son œuvre. Dans cette toile, il respecta la tradition thématique des impressionnistes consistant à représenter des scènes de divertissement contemporain.
De 1884 à 1886, il travailla, avec de nombreuse esquisses et d’innombrables dessins préparatoires à Un dimanche à la Grande Jatte ( Art Institute, Chicago), longue frise montrant les flâneurs du dimanche sur une île du bord de Seine. Sa technique fut appliquée au traitement des personnages provoquant, malgré la grande attention portée à la composition et au fort contraste lumineux du premier plan, un aplatissement général des silhouettes.
La thématique de Seurat évolua dans les toiles suivantes vers une peinture de scènes d’intérieurs avec laquelle, toujours fidèle à la décomposition des tons et à la mise en évidence des lignes dominantes, il homologua définitivement la réussite de ses découvertes.
Parmi ces toiles de grandes dimensions : les Poseuses (1886-1886, Collection Barnes, Merion), le Chahut (1890, Kröller-Müller Museum, Otterlo, Pays-Bas), Parade de cirque (1887-1888, The Met Museum of Art, New York) et le Cirque (1890-1891, musée d’Orsay Paris).
Seurat mourut le 29 mars 1891 ayant, par la rigueur de son œuvre et la pertinence de ses concepts, ouvert la voie aux avancées futures du fauvisme et du cubisme.
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